Algérie: interrogations des médias sur les liens entre Naïma Salhi et Abdelghani Hamel

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Le 13/09/2018 à 11h21, mis à jour le 13/09/2018 à 11h22

Revue de presseNaima Salhi, la députée islamo-fasciste, affirme qu'elle ne soutiendra pas le président Bouteflika pour un autre mandat, et que son choix se portera sur quelqu'un qui lui avait accordé des privilèges ... Qu'elle vient de perdre, du reste.

Quelle est la nature des relations qu'entretiennent la députée islamo-fasciste Naïma Salhi et l'ex-chef de la police, Abdelghani Hamel? C'est la question qui taraude la presse algérienne, ce jeudi 13 septembre. Les journalistes semblent surpris par la déclaration de Salhi concernant Abdelaziz Bouteflka et surtout son soutien ambigu pour Hamel. Elle assume ne pas soutenir "un cinquième mandat de Bouteflika. (...) J'ai pitié de lui et j'ai peur pour l'Algérie", a-t-elle déclaré.

Ce qui a le plus surpris la presse, c'est la petite phrase qu'elle a ajoutée pour dresser le portrait robot du candidat idéal pour la présidentielle 2019. "Qu’ils nous ramènent n’importe quel candidat, soit-il issu des rouages du pouvoir. L’essentiel c’est qu’il soit jeune, avec une certaine instruction et surtout, qu’il ait une maitrise des dossiers sécuritaires. Moi je le soutiendrai", a-t-elle expliqué.

A priori, rien ne dit qu'elle parle de Abdelghani Hamel. Néanmoins, tout porte à croire que c'est de l'ex-patron de la Direction générale de la sûreté nationale qu'il s'agit. Car, Ce dernier avait mis à la disposition de la plus polémique des élus algériens, un véhicule tout-terrain blindé, de marque Nissan, appartenant à la police. Or, dès que Mustapha Lahbiri a été nommé, en remplacement de Hamel, il a vite fait de lui ôter ce privilège et peut-être d'autres encore méconnus du grand public. En tout cas, ces faits montrent qu'il y avait une certaine connivence entre les deux. 

Au-delà des raisons qui avaient poussé Hamel à lui concéder de tels privlèges, se pose la question de savoir si l'ex-chef de la Police algérienne nourrit des ambitions présidentielles, comme l'insinue la députée du Parti de l'équité et de la proclamation. Cela pourrait expliquer l'acharnement dont il fait l'objet depuis qu'il a été démis de ses fonctions. 

Naima Salhi, quant à elle, est habituée aux déclarations controversées. Elle a d'ailleurs accusé les Africains migrants d'être à l'origine de faits de sorcellerie et elle a par ailleurs soutenu une campagne notoirement anti-kabyle. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 13/09/2018 à 11h21, mis à jour le 13/09/2018 à 11h22