Dans un contexte où le régime algérien s'est lancé dans une chasse aux sorcières contre les militants kabyles, la présidente du Congrès mondial amazigh, Kamira Naït Sid, est introuvable depuis deux jours. Cette disparition inquiétante est attribuée aux autorités algériennes par le frère de la militante, en l'occurrence Amar Naït Sid qui a posté une vidéo sur les réseaux sociaux pour exprimer ses graves accusations.
Cette information a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, mais la plus inattendue est sans doute celle de l'avocat franco-israélien, Gilles William Goldnadel qui critique le silence assourdissant de la presse française sur les dérives du régime algérien concernant la Kabylie.
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"Quelqu’un pourrait-il m’expliquer calmement pourquoi les journaux français évoquent souvent les revendications sahraouies au Maroc et jamais les revendications kabyles en Algérie? Pourtant, la réalité du peuple kabyle avec sa propre langue m’apparaît autrement plus évidente", a-t-il tweeté en relayant l'information de la disparition de Kamira NaÏt Sid.
Or, malheureusement, sur la question kabyle, la presse française n'est pas la seule à demeurer étrangement muette, puisqu'en deux jours, aucun média algérien, à l'exception d'un site d'information kabyle Tamurt, ne s'est intéressé au sort de leur compatriote dont l'enlèvement par les services secrets algériens semble une évidence.
Cette disparition inquiétante intervient deux semaines après le début de la chasse aux sorcières contre les dirigeants kabyles, notamment ceux qui ne cachent pas leur désir de voir se réaliser l'autodétermination des premiers occupants de l'Algérie actuelle. Dans la volonté du régime de se débarrasser des dirigeants kabyles, un mandat d'arrêt international a été lancé contre Ferhat Mehenni, le président du gouvernement de Kabylie et leader du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie, (MAK) actuellement en exil en France.