"La forte hausse des prix restreint de manière importante l'accès aux produits alimentaires pour de nombreux ménages, en ayant notamment des conséquences alarmantes en termes d'insécurité alimentaire", a déclaré mardi Mario Zappacosta, économiste en chef à l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans un communiqué.
Avec la sécheresse qui a fait baisser les récoltes, les prix des produits alimentaires ont atteint des niveaux "inhabituellement élevés", en particulier sur certains marchés urbains où "les prix des céréales de base ont doublé", selon la FAO.
En Somalie, par exemple, les récoltes de maïs et de sorgho devraient connaître une chute de 75% par rapport à leur niveau habituel, plaçant ainsi près de 6,2 millions de personnes, (soit plus de la moitié de la population somalienne) en situation d'insécurité alimentaire, surtout dans les zones rurales.
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A Mogadiscio, les prix du maïs ont augmenté de 23% en janvier. A Arusha, en Tanzanie, ils ont quasiment doublé depuis le début de l'année, parvenant à un niveau 25 fois plus élevé que l'an dernier. Au Kenya, l'augmentation est de 30% dans certaines zones, et de 75% par rapport à l'an dernier en Ouganda.
Au Kenya, le prix des haricots a augmenté de 40% en un an, et de 25% en Ouganda.
La sécheresse affecte aussi les éleveurs qui achètent les céréales plus cher, alors que les revenus qu'ils tirent du bétail sot en baisse: en Somalie, le prix des chèvres a baissé de 60% par rapport à l'an passé. Dans les zones pastorales du Kenya, le prix des chèvres a également connu une baisse de 30% ces douze derniers mois.
Les pénuries de pâturages et d'eau ont entraîné des pertes de bétail et ont contribué à réduire leur masse corporelle, ce qui a incité les éleveurs à vendre leurs animaux dès qu'ils le pouvaient. Cette situation a également provoqué une augmentation du prix du lait, qui a fait un bond de 40% cette année dans la région de Gedo, en Somalie.