Le groupe minier américain Geovic Mining Corp va bientôt mettre en exploitation la réserve de cobalt, de nickel et de manganèse située dans les régions de l’Est et du Sud du Cameroun. Ce projet, dont le financement est évalué à 400 millions de dollars (235,44 milliards de francs CFA) pour une durée de vie de 40 ans, aura des «retombées inestimables» sur le développement du Cameroun, assure-t-on côté américain.
Selon le PDG de Geovic, Michael Mason, cet investissement va notamment favoriser la création de près de 700 emplois directs, le transfert de technologies, la formation de jeunes Camerounais et le paiement des impôts et taxes divers à l’Etat. Il est également envisagé la construction d’une ligne de chemin de fer reliant Nkamouna, localité de la région de l’Est et principal point d’exploitation, au port de Kribi, cité balnéaire située dans la région du Sud.
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«Le début des travaux est prévu dès la signature des accords entre les deux parties», indique la présidence de la République. Les derniers aspects en vue du démarrage effectif du projet y relatif étaient au centre de l’audience que le président Paul Biya a accordée le 25 juillet dernier au patron de cette multinationale américaine.
Cette audience a été précédée d’une réunion de travail, le même jour, avec le ministre camerounais des Mines, de l’industrie et du développement technologique, Gabriel Dodo Docke. Elle a permis de se pencher sur les démarches techniques auxquelles le groupe doit se conformer en vue de son déploiement officiel.
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Il s’agira notamment pour la société de faire tenir au gouvernement camerounais une mise à jour de l’étude de faisabilité, s’arrimer à la loi de 2016 portant Code minier au Cameroun et régler la redevance superficiaire correspondant aux exercices s’étalant sur la période 2014-2019.
Geovic est détenteur d’un permis d’exploitation minière au Cameroun depuis le 11 avril 2003. Le groupe avait abandonné ce projet minier en 2013 et avait voulu céder ses actifs à une société chinoise. Le 21 février 2018, le fondateur de Geovic Mining Corp, William Alan Buckvic, a réitéré au gouvernement camerounais son intention de relancer le projet d’exploitation de cobalt, de nickel et de manganèse dans les régions de l’Est et du Sud.
Selon la présidence de la République, ce projet «traduit la volonté des Etats-Unis d’accroître leurs investissements au Cameroun et d’accompagner [le] pays sur la voie de l’émergence».
