RDC: Félix Tshisekedi est élu président

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Le 10/01/2019 à 08h57, mis à jour le 10/01/2019 à 09h03

Selon la Ceni, l'opposant et président de l'UDPS emporte la présidentielle avec 38,57 % des voix devant Martin Fayulu, candidat de l'opposition regroupée au sein de Lamuka qui récolte 34,8 % des suffrages. Le candidat de Kabila, Emmanuel Shadary, ne convainc que 23,8 % des votants.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo (RDC) a fait durer le suspense avant de proclamer le nom du successeur du président Joseph Kabila, dans la nuit de mercredi 9 à jeudi 10 janvier. Aux premières heures de jeudi, la CENI a révélé qu’en vertu des résultats provisoires du vote du 30 décembre 2018, l’opposant Félix Tshisekedi était élu à la tête du pays.

«Ayant obtenu 7 051 013 suffrages valablement exprimés, soit 38,57 %, est proclamé provisoirement élu président de la République démocratique du Congo Tshisekedi Tshilombo Félix», a déclaré le président de la CENI, Corneille Nangaa.

Ce résultat sans précédent en RDC peut encore faire l’objet de recours. Les vaincus, parmi lesquels le candidat du parti au pouvoir, Emmanuel Ramazani, ont la possibilité de saisir le Conseil constitutionnel, qui disposera alors de dix jours pour mener des auditions et juger de la validité des résultats.

Des sympathisants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de Tshisekedi étaient réunis au siège du parti pour suivre cette soirée électorale. Des policiers ont été déployés autour du siège de la CENI à Kinshasa et sur le principal boulevard de la capitale, de crainte de violences.

Les résultats annoncés sont en contradiction avec le décompte effectué par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), selon laquelle la victoire revient à Martin Fayulu, ont cependant déclaré deux diplomates quelques instants après l’annonce de la CENI, rapporte l’agence de presse Reuters. Fayalu a d’ailleurs dénoncé, quelques heures après l’annonce de la CENI, un «putsch électoral»: «Ces résultats n’ont rien à voir avec la vérité des urnes».

Par Le360 Afrique (avec Agences)
Le 10/01/2019 à 08h57, mis à jour le 10/01/2019 à 09h03