Cameroun: des partis de l'opposition boycottent la fête nationale

Le Social Democratic Front (SDF) de John Fru Ndi, principal parti de l'opposition, a annoncé par un communiqué signé de son premier vice-président, Joshua Osih, qu'il ne participera pas aux festivités marquant la célébration de la 47e édition de la fête nationale, le lundi 20 mai 2019.

Un boycott qui intervient en signe de «sympathie avec les Camerounais qui vivent dans la guerre civile dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ceux qui souffrent de la grave crise d'insécurité dans les autres partis du pays», peut-on lire dans l'adresse publiée le 7 mai dernier par ces deux partis.

Le SDF résume la situation en ces termes: «un côté du visage ne peut pas sourire pendant que l'autre côté pleure».

La décision du SDF vient à la suite de celle du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto. Réuni en session ordinaire récemment à Yaoundé, le directoire du parti a décidé, à l'unanimité, que le MRC ne participera ni au défilé, ni aux festivités de circonstance du 20 mai 2019.

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«Nous ne pouvons participer à la fête de l'Unité parce que la situation sociopolitique ne n'y prête pas: le conflit armé dans les régions anglophones fait de plus en plus de morts sans que cela n'ébranle le gouvernement qui reste sourd aux appels au dialogue d'une part, le président élu ses alliés et camarades restent en prison malgré les nombreux appels à leur libération immédiate d'autre part», indique un communiqué du secrétaire général du MRC, signé le 2 mai 2019.

Dans l'histoire du Cameroun, la date du 20 mai commémore l'avènement de l’Etat unitaire, avec la création de la République unie du Cameroun à la suite d'un référendum mettant fin au système fédéral le 20 mai 1972.

Les célébrations de la fête de l'Unité auront lieu cette année sous le thème de l'«Unité dans la diversité, atout majeur du peuple camerounais dans sa marche résolue vers l’émergence».