“Des combats à l’arme lourde et légère ont fait 13 morts dans la ville de Ndélé, il y a des civils parmi les victimes”, a déclaré à l’AFP par téléphone depuis Bangui un haut responsable de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique), sous couvert de l’anonymat.
Depuis huit jours, des combats opposent à Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran, des factions d’un même groupe armé, le Front populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), l’un des principaux groupes rebelles parmi les nombreuses milices qui se partagent les deux tiers de ce pays d’Afrique centrale parmi les plus pauvres du monde.
Ce groupe rassemble plusieurs ethnies, dont deux, rounga et goula, s’affrontent désormais pour le contrôle des territoires et des ressources.
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“Les combats d’hier matin”, qui ont duré trois heures, sont consécutifs à une attaque menée dans la ville par la faction goula du FPRC”, a précisé la source onusienne.
En dehors de tirs sporadiques mercredi soir vers minuit, le calme est revenu à Ndélé, a précisé cette source. “Les Casques bleus” de la force de maintien de la paix de la Minusca “ont intensifié les patrouilles”, a assuré le responsable onusien.
Samedi, l’ONU avait vivement condamné le meurtre d’un des employés centrafricains de la Minusca, dont le corps criblé de balles avait été retrouvé à Ndélé, et promis de tout faire pour trouver ses “assassins”. “Nos sections police et justice mènent l’enquête sur place”, a précisé le responsable de la Minusca jeudi.
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Les affrontements sporadiques entre Goula et Rounga à Ndélé, une ville contrôlée par le FPRC, ont débuté le 3 mars. Ces deux ethnies s‘étaient déjà affrontées à Bria, dans l’est, en janvier.
Un accord de paix signé il y a un an par 14 groupes rebelles et le gouvernement a permis une baisse des violences globalement, mais la Centrafrique est toujours le théâtre d’affrontements sporadiques et d’exactions visant les civils. Les deux tiers du territoire sont aux mains des groupes armés.