Suite à l'accord entre l'Egypte et la Grèce, la Turquie déploie 5 navires de guerre

Près des côtes d'Antalya en Turquie, le navire turc Oruç Reis, le 22 juillet 2020.

Près des côtes d'Antalya en Turquie, le navire turc Oruç Reis, le 22 juillet 2020.. DR

Le 11/08/2020 à 10h48, mis à jour le 11/08/2020 à 10h50

Après la signature d'un accord entre l'Egypte et la Grèce portant sur la zone maritime contestée, la Turquie vient non seulement de déclarer la poursuite de ses prospections, mais son navire sismique ne sera pas seul dans les eaux de la Méditerranée, cinq bâtiments lourdement armés l'accompagnent.

La Turquie va élargir ses recherches d'hydrocarbures dans une zone disputée de la Méditerranée orientale dans les prochaines semaines, au risque d'aggraver les tensions avec la Grèce, a annoncé mardi le ministre turc des Affaires étrangères.

"A partir de fin août, nous allons délivrer des permis pour mener de nouvelles recherches et des forages dans de nouvelles zones (...) dans la partie occidentale de notre plateau continental", a affirmé Mevlüt Cavusoglu, lors d'une conférence de presse à Ankara.

"Nous sommes déterminés à défendre nos intérêts", a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent alors que les tensions sont montées d'un cran ces dernières semaines en Méditerranée orientale, où les activités turques suscitent la colère de la Grèce, qui a appelé mardi l'Union européenne à organiser un sommet d'urgence.

Lundi, un navire sismique turc, l'Oruç Reis, a commencé ses recherches dans une zone située au large de la ville turque d'Antalya, entre les îles de Crète, dans le sud de la Grèce, et de Chypre.

Cinq navires de guerre turcs escortent l'Oruç Reis, selon le ministère turc de la Défense, qui a publié des photos de la flotte.

Les navires de recherche sismique ont pour mission de repérer d'éventuels gisements sous-marins.

Après quelques jours de suspension, le président Recep Tayyip Erdogan avait annoncé vendredi la reprise des recherches turques en Méditerranée orientale, en réponse à la signature d'un accord maritime entre Athènes et Le Caire qui a suscité la colère d'Ankara.

Le président turc s'est cependant dit ouvert lundi à un "dialogue basé sur l'équité".

La découverte ces dernières années de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l'appétit des pays riverains, comme la Grèce, Chypre, la Turquie, l'Egypte et Israël.

Ankara avait signé l'an dernier un accord maritime controversé avec le gouvernement de Tripoli qui élargit son territoire maritime en Méditerranée orientale.

Les forages exploratoires turcs au large de Chypre avaient attiré les foudres de la plupart des pays de la région et de l'Union européenne qui dénoncent des activités "illégales".

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 11/08/2020 à 10h48, mis à jour le 11/08/2020 à 10h50