Le ministre Belkacem Zeghmati a présenté un amendement du Code de la nationalité algérienne mercredi devant les membres du gouvernement réunis sous la présidence du Premier ministre Abdelaziz Djerad.
Sa proposition prévoit plusieurs cas de figure susceptibles de conduire à la déchéance de la nationalité algérienne "acquise ou d’origine", selon un communiqué du bureau du Premier ministre cité par l'APS.
Ainsi se verrait déchue de la nationalité algérienne toue personne "qui commet, en dehors du territoire national, des actes portant volontairement de graves préjudices aux intérêts de l’Etat ou qui portent atteinte à l’unité nationale".
La mesure s’appliquerait également à "celui qui active ou adhère à une organisation terroriste ainsi que celui qui la finance ou qui en fait l’apologie", ainsi qu'à "toute personne qui collabore avec un Etat ennemi", détaille le communiqué.
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La proposition du ministre de la Justice est susceptible de soulever de vives inquiétudes au sein de la vaste diaspora algérienne à travers le monde. La France accueille la communauté algérienne la plus nombreuse à l'étranger. Le président Abdemadjid Tebboune a évoqué, en juillet 2020, le chiffre de "plus de six millions d'Algériens" vivant en France.
Cette initiative survient au moment où le mouvement de protestation populaire du Hirak, soutenu par une large part de la diaspora, a repris ses manifestations contre le "système" politique en place -- dont il exige le démantèlement -- depuis son 2e anniversaire, le 22 février.
En 2005, le Parlement avait voté à l'unanimité une ordonnance reconnaissant la double nationalité.
Bien qu'interdite avant 2005, la double nationalité était cependant tolérée par les autorités algériennes, notamment pour les bi-nationaux franco-algériens.