"Le Premier ministre a adressé une lettre à l'ONU et une autre aux Etats-Unis pour leur demander d'intervenir et de jouer un rôle de médiateur pour régler les divergences concernant le barrage de la Renaissance", a déclaré à l'AFP Faisal Saleh, porte-parole du chef du gouvernement soudanais, Abdallah Hamdok.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a de son côté indiqué dans un communiqué que Hamdok avait écrit à l'ONU, aux Etats-Unis, à l'Union européenne et à l'Union africaine.
Le Soudan avait proposé le mois dernier une médiation quadripartite incluant ces acteurs.
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Le Soudan, l'Egypte et l'Ethiopie négocient sans succès les modalités de gestion et de remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance, lancé en Ethiopie en 2011 et destiné à devenir la plus grande installation hydroélectrique d'Afrique.
L'Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et de son eau potable, considère le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau.
Le Soudan espère que le barrage régulera les inondations annuelles mais craint que ses propres barrages ne soient endommagés si la seconde phase du remplissage est enclenchée avant de parvenir à un accord.
Addis Abeba, qui avait annoncé en juillet avoir atteint son objectif de remplissage du barrage pour la première année, dit vouloir poursuivre le processus, qu'un accord soit conclu ou non.
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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a critiqué, lors d'une visite à Khartoum le 6 mars, l'intention de l'Ethiopie de procéder à la seconde phase de remplissage de son mégabarrage.
L'Egypte et le Soudan ont "convenu de relancer les négociations par une médiation quadripartite incluant l'Union africaine, les Nations unies, l'Union européenne et les Etats-Unis (...) afin de parvenir à un accord avant la saison des inondations", avait encore déclaré Sissi.
Le Nil, qui coule sur quelque 6.000 kilomètres, est une source d'approvisionnement en eau et en électricité essentielle pour une dizaine de pays d'Afrique de l'Est.