Armés de machettes, de clubs de golf et de marteaux, des foules d'habitants du township de Kagiso, à Krugersdorp, ont poursuivi les travailleurs dans les vieilles mines disséminées dans les environs de la capitale économique.
Connus sous le nom de "zama zamas", ces mineurs sont en majorité des migrants en situation irrégulière dans le pays.
Les journalistes de l'AFP présents sur les lieux ont vu des habitants mettre le feu à une maison appartenant à un présumé chef de gang.
Des images de la télévision locale ont aussi montré des manifestants utilisant des rochers pour sceller des puits improvisés dans un quartier de Kagiso connu sous le nom de Soul City.
Le 28 juillet, un gang d'hommes armés s'était introduit sur le tournage d'un clip vidéo et avait violé huit jeunes femmes qui faisaient partie du casting, près de Krugersdorp, une petite ville à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Johannesburg.
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Des dizaines de mineurs clandestins ont été arrêtés depuis et font l'objet de poursuites au motif qu'ils sont entrés illégalement dans le pays et possèdent des biens volés - mais pas directement en relation avec le viol collectif.
«Les zama zamas doivent partir, ils attaquent nos sœurs», a déclaré à l'AFP Daniel Nzuma, un manifestant de 39 ans, estimant que la police «a échoué» à rétablir l'ordre.
«L'armée doit venir aider la police dans cette zone pour protéger la communauté», a-t-il ajouté.
La police s'est tenue à distance, tirant des grenades assourdissantes depuis un hélicoptère pour disperser la foule.
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Dans la soirée, les autorités ont déclaré que la situation s'était stabilisée et que 29 personnes sans papiers avaient été arrêtées pour immigration illégale.
Une enquête pour meurtre a été ouverte après que le corps d'un homme a été retrouvé dans la matinée sur le lieu des manifestations, a déclaré la police, sans toutefois préciser les circonstances du décès.
La capitale économique d'Afrique du Sud, qui compte environ six millions d'habitants, est construite autour de terrils montagneux et de fosses caverneuses laissés par plusieurs générations de sociétés minières venues exploiter les sols depuis la ruée vers l'or des années 1880.
Aujourd'hui, des gangs armés de mineurs informels se battent pour le contrôle des puits abandonnés afin d'exploiter ce qu'il reste d'or dans la région. Leur présence suscite la peur et un ressentiment croissants sur fond de grande pauvreté et de crise économique.