"Depuis le début de l'épidémie, le cumul des cas est de 1.117, dont 1.051 confirmés et 66 probables. Au total, il y a eu 702 décès (636 confirmés et 66 probables et 339 personnes guéries", selon les dernières statistiques du ministère en date du jeudi 4 avril.
De plus, 295 cas suspects sont en cours d'investigation, d'après le ministère.
L'épidémie a été déclarée dans la province du Nord Kivu et marginalement en Ituri voisine. L'épicentre s'est déplacé de Mangina en zone rurale à la ville de Beni, puis actuellement à Butembo-Katwa, à 50 km au sud de Beni dans cette région où les populations se déplacent beaucoup.
Il n'aura fallu que trois semaines pour passer de 600 à 700 décès, soit une certaine accélération de l'épidémie après l'attaque des deux centres de traitement (CTE) de Butembo et Katwa ces dernières semaines.
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Le centre de Katwa n'a repris du service que samedi dernier, avec une volontée affichée par le ministère de la Santé et ses partenaires (OMS et Unicef) pour mieux associer les populations locales à la "riposte" anti-Ebola.
Il s'agit de la dixième épidémie de fièvre hémorragique sur le sol congolais depuis 1976 et de la plus grave dans l'histoire de la maladie après celle qui avait tué plus de 10.000 personnes en Afrique de l'Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone) en 2014.
Pour la première fois, les populations sont vaccinées à grande échelle. Plus de 95.000 personnes ont reçu une dose du rVSV-Zebov des laboratoires Merck, selon le ministère de la Santé. Cette campagne a permis de sauver des milliers de vie, d'après cette autorité sanitaire.