"Les forces américaines ont mené une opération de libération d'otage tôt le 31 octobre dans le nord du Nigeria pour récupérer un citoyen américain retenu en otage par un groupe d'hommes armés", a indiqué Jonathan Hoffman, porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.
Le ministre nigérien de la Défense, Issoufou Katambé, avait plus tôt annoncé à l'AFP la libération de cet otage, Philip Walton.
"Je confirme que l'otage américain a été libéré hier nuit" a déclaré le ministre à l'AFP sans donner de précisions sur les circonstances de cette libération ni sur l'endroit où se trouvait actuellement Walton.
Walton, qui était installé à Massalata, village situé à quelque kilomètres de la frontière nigériane (400 km à l'est de Niamey) avait été enlevé dans la nuit de lundi à mardi par des hommes armés qui cherchaient de l'argent, selon le témoignage de son père Bruce Walton, installé au Niger depuis près de 30 ans.
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Ses ravisseurs, repartis en direction du Nigeria, avaient ensuite contacté le père pour demander "une rançon", selon Ibrahim Abba Lélé, préfet de Birni Nkonni (dont Massalata est voisine), sans préciser le montant demandé.
Un porte-parole du département d'Etat américain avait confirmé mardi qu'un "citoyen américain avait été enlevé au Niger".
Le Sahel est régulièrement le théâtre d'enlèvements d'Occidentaux par des groupes jihadistes.
Le 8 octobre au Mali, la Française Sophie Pétronin et deux otages italiens, dont un avait été enlevé au Niger, ont été libérés, mais plusieurs restent détenus au Sahel. Parmi eux, l'humanitaire américain Jeffery Woodke enlevé au Niger en octobre 2016 à Abalak, à environ 200 km au nord de Birni Nkonni.
Toutefois, la zone dans laquelle Philip Walton a été enlevé est loin du rayon d'action habituel des groupes jihadistes. C'est une zone de contrebande et de banditisme actifs, en raison de la porosité de la frontière entre le Niger et le Nigeria.
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En août, six humanitaires français et deux Nigériens avaient été assassinés à 60 km à l'ouest de Niamey dans la réserve naturelle de Kouré, une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).
Le Niger est en proie à des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait des centaines de morts.
Les Américains disposent de deux bases de drones à Agadez et Dirkou, dans le nord du Niger. Leurs appareils survolent le Sahel en permanence et apportent un soutien important à la force française antijihadiste Barkhane.
En octobre 2017, quatre soldats américains des Forces spéciales et cinq militaires nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, près du Mali, dans le sud-ouest du Niger. Cette attaque avait été revendiquée par l'Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) alors qu'officiellement les Etats-Unis ne disposaient pas de troupes en opération au sol.