3 officiers, 1.460 sous-officiers et 705 hommes de rang, soit un total de 2.168 militaires ont obtenu un avis favorable pour sortir des rangs des forces armées ivoiriennes, a annoncé ce 3 mai le gouvernement ivoirien. En deux ans, c’est la seconde vague d’hommes en armes qui prennent une retraite anticipée dans le cadre d’une opération de départ volontaire visant le dégraissage de l’armée.
On atteint ainsi un total de 3.159 départs volontaires depuis 2017 –991 militaires avaient obtenu de quitter l’année en décembre 2017- sur un objectif de 4.000 à atteindre d’ici 2019, dans le cadre d’une vaste réforme de l’armée portée par la loi de programmation militaire.
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L’idée sous-jacente est de rajeunir une armée désarticulée par une décennie de crise armée. «Une armée, c’est 5% d’officiers, 25% de sous-officiers et 70% d’hommes de rang. La configuration actuelle de notre armée n’est pas conforme à cette répartition» a expliqué ce jeudi 3 mai le général Touré Sékou, le chef d’état-major des armées, au cours d’un point de presse.
15 millions FCFA de prime de départ
«Il ne s’agit pas pour nous de chasser quelqu’un. C’est l’individu lui-même qui, au vu des conditions qu’on lui propose, accepte de partir. Et c’est ainsi dans toutes les armées du monde», a insisté le patron de la grande de muette pour couper court à toute polémique. De fait, seuls les officiers et sous-officiers sont astreints à des conditionnalités. Les sous-officiers doivent être âgés de moins de 50 ans. Les officiers, eux, doivent justifier d’au moins 15 ans de service effectif et avoir moins de 52 ans.
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Et pour chaque départ, un pécule unique de 15 millions FCFA, soit 22.867 euros, est versé pour solde de tout compte.
Adoptée en janvier 2016, la loi de programmation militaire vise à donner un nouvel élan à une armée considérée comme pléthorique dont le budget sert essentiellement à assurer les salaires. Une situation que va inverser ce plan stratégique quinquennal avec un accent mis sur l’équipement et la formation d’un corps appelé à «monter en puissance». Premiers actes de cette transformation, l’acquisition de nouveau matériel, dont trois hélicoptères MI-24, et la formation de soldats ivoiriens dans les académies militaires du Maroc.