En dépit des péripéties qu'il connaît, l’opérateur Onatel, filiale burkinabè de l’opérateur Maroc Telecom, affiche de bons résultats financiers. Au terme des 9 premiers mois de l’année 2016, son chiffre d’affaires est en croissance de 13% à 120,94 milliards de FCFA, soit 184,35 millions d’euros.
La capacité bénéficiaire s’est améliorée dans les mêmes proportions pour s’établir à 17,65 milliards de FCFA, en hausse de 14%. Ce bénéfice a été dégagé grâce à la hausse du chiffre d’affaires issu des revenus générés par le trafic mobile prépayé sortant et l’acheminement des appels internationaux via le fixe.
A noter aussi que l’opérateur a investi 23,3 milliards de FCFA sur les 9 premiers mois de l’année en vue d’améliorer la couverture et la qualité de ses services. L’entreprise compte environ 7 millions de clients au niveau du segment mobile.
Toutefois, il convient de rappeler que la société s'est fait infligée une pénalité de 5 milliards de FCFA par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) au début du mois d’octobre dernier. Ontale était matériellement dans l'incapacité de respecter le cahier des charges durant la période de crise sociale qu’il a connu. La filiale de Maroc Telecom a bien évidemment contesté cette décision de l’autorité de régulation burkinabè devant les juridictions compétentes.
De même, l’opérateur fait face à la Douane burkinabè qui estime qu'Onatel n’a pas rempli toutes les diligences légales et réglementaires lors de la fusion-absorption entre TelMob et Onatel en 2011. Evidemment, concernant ce point, Onatel souligne également avoir respecté la réglementation en vigueur.
Mais pour l'ensemble de ces évènements susceptible de donner lieu à des charges exceptionnelles, Onatel a probablement créé une provision pour être en conformité avec le principe de prudence qu'impose une bonne tenue de la comptabilité.
