La Commission électorale indépendante (CEI) a procédé du 19 octobre au 17 novembre à la révision de la liste électorale, où elle attendait l’inscription de 4,5 millions de primo-votants.
Avec 943.157 demandes de première inscription, elle s’est félicitée d’une «nette progression» par rapport à la révision précédente de 2022-2023, «où 575.489 nouveaux requérants avaient été enregistrés».
Mais elle a tempéré son enthousiasme et indiqué que moins d’«un quart du potentiel de nouveaux électeurs attendus» a sollicité une inscription, ajoutant que ces données sont brutes et encore «susceptibles de changements après traitement».
La liste provisoire devrait être affichée dans tous les lieux de vote à partir du mois de mars, selon un responsable de la CEI. Le règlement des contentieux pourra ainsi débuter, conduisant à la publication de la liste définitive en juin.
Tidjane Thiam, président du premier parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a reconnu mercredi lors d’une interview que, selon les données dont il disposait, le nombre de nouveaux inscrits atteignait «un niveau significatif», tout en réclamant une «prolongation» de la période d’enrôlement.
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Le Parti des peuples africains - Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), la formation politique de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a de son côté déclaré qu’il continuerait «de réclamer une prorogation de trois mois au moins de l’opération de révision de la liste électorale, pour permettre à tous les Ivoiriens de s’inscrire».
«La mauvaise gestion de la liste électorale constitue les prémisses des dangers qui se profilent à l’horizon», a mis en garde Sébastien Dano Djédjé, le président exécutif du PPA-CI.
La CEI a également indiqué avoir enregistré 1.207 «requêtes en radiation d’électeurs supposés décédés», qui feront l’objet de vérifications.
En 2023, pour les élections locales, 8 millions d’électeurs étaient inscrits sur les listes, sur 29 millions d’habitants, dont près de la moitié ont moins de 18 ans.
La prochaine présidentielle est prévue en octobre 2025. Le président sortant Alassane Ouattara n’a pas encore indiqué s’il comptait briguer un quatrième mandat.
