L’enseignement du français à l’école mauritanienne, au niveau des cycles primaire et secondaire, souffre d’un énorme déficit en enseignants. Le gouvernement, par l’intermédiaire du ministère de l’Éducation Nationale et de la Réforme du Système Éducatif, a lancé un appel d’offres pour le recrutement de 80 professeurs, inspecteurs et instituteurs retraités, appelés à servir dans toutes les régions du pays, sur la base d’un contrat. Les candidatures sont reçues du 23 septembre au 4 octobre.
Mme Hawa, Directrice Générale de l’Enseignement, explique le bien-fondé de l’option des autorités, motivée «par le manque de professeurs de l’enseignement en langue française», justifiant le recrutement de fonctionnaires retraités qui vont travailler sur la base d’un statut de «prestataires de services» selon plusieurs modalités.
Les catégories éligibles à postuler à l’appel d’offres, sont «les retraités du corps des inspecteurs de l’enseignement secondaire, les retraités du corps des inspecteurs de l’enseignement fondamental, les retraités du corps de l’enseignement secondaire et collégial, et les retraités du corps des instituteurs spécialisés ayant déjà officié dans l’enseignement secondaire».
Abou Bekrine, enseignant approuve le recours aux inspecteurs, professeurs et instituteurs à la retraite pour combler le déficit d’enseignants dans la filière francophone, avec des professionnels dotés d’une solide expérience. Au-delà des classes, il suggère une extension de la mesure aux inspections décentralisées et mêmes aux directions centrales du ministère qui souffre également du même déficit.
Toutes les régions du pays sont touchées par ce déficit de personnel enseignant dans la filière française: Hodh oriental (10 postes), Hodh occidental (4 postes), Assaba (10 postes), Gorgol (3 postes), Brakna (7 postes), Trarza (11 postes), Adrar (6 postes), Nouadhibou (1 poste), Tagant (5 postes), Inchiri (1 poste), Nouakchott (22 postes).
