Sous un abri de fortune, des étudiants se livrent à une ingénieuse activité. Fabriquer des bracelets sur lesquels sont gravés les noms des acquéreurs. Le tout est emballé en seulement 15 minutes.
Pourtant, ce travail modeste et d’apparence facile n’est pas sans difficultés comme en témoigne Jean Paul Sadouno, «ce que je viens de confectionner est un produit semi-fini. Une autre personne se chargera des finitions. Cette étape terminée, l’objet peut alors être commercialisé.»
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Au-delà du concept qui veut que ce soit le client qui passe commande, ces jeunes, pour écouler plus d’articles, font des bracelets sur lesquels on retrouve les noms les plus fréquents en Guinée comme Alpha, Abdoulaye, Diakité pour les garçons et Fatima, Mamaïssata ou encore Kourouma pour les filles.
Kelety Kotonou, étudiant et joaillier de fortune fait la distinction entre bracelet personnalisé et celui qui ne l’est pas, «il y a des gens qui viennent passer commande. Et puis, il y a aussi des bracelets préconçus avec tous les noms que vous connaissez en Guinée. Une fois l’objet finalisé, nous montons à la gare pour le revendre. Un bracelet est vendu à 7.000 francs guinéens.»
Ce travail n’est pas sans risque, souvent ces jeunes laissent des plumes pour moult raisons. Néanmoins, pour ces étudiants, plus qu’une passion, c’est surtout un gagne-pain comme le souligne Jean Togpo, «c’est un métier modeste, mais l’homme doit se débrouiller pour gagner quelques pièces.»
Aujourd’hui, ces jeunes étudiants sont la fierté de tout le quartier. Des emplois sont créés et d’autres jeunes formés. En retour, ils sollicitent le soutien de l’État pour produire plus d’articles et surtout commercialiser ces bracelets au-delà de la Guinée.
