A Tunis, quelques centaines de jeunes ont jeté des pierres et quelques cocktails Molotov sur des policiers déployés en force, notamment dans plusieurs quartiers populaires dont la vaste cité d'Ettadhamen située en périphérie de la capitale. Les forces de l'ordre ont tiré d'importantes quantités de gaz lacrymogènes.
A Sfax, deuxième plus grande ville du pays, des protestataires ont incendié des pneus et coupé des routes, a constaté un correspondant de l'AFP.
Des heurts ont également eu lieu à Gafsa, où les habitants protestaient contre la destruction par les autorités d'un point de vente informel, a indiqué un autre correspondant.
Des échauffourées ont également éclaté au Kef, à Bizerte (nord) et Kasserine (centre-ouest), à Sousse et Monastir (centre-est), selon des médias locaux.
Lire aussi : Tunisie: pourquoi la rue est en colère
Le ministère de l'Intérieur, qui avait annoncé lundi plus de 600 arrestations, n'était pas en mesure à ce stade de détailler les arrestations et dégâts survenus dans la nuit de lundi à mardi.
Ces heurts ont éclaté au lendemain du dixième anniversaire de la révolution qui a chassé du pouvoir Zine el Abidine Ben Ali et son régime policier, alors que la pandémie de coronavirus a exacerbé une profonde crise sociale en Tunisie.
La Tunisie a connu un confinement général de quatre jours qui s'est achevé dimanche pour tenter d'endiguer une flambée de cas de Covid-19. Un couvre-feu à 20 heures est en vigueur depuis octobre.