Handicapé visuel depuis 1974 lorsqu’il était en classe de 5e année, Mamadou Sogoré a fait de son handicap une opportunité en se lançant d’abord dans la fabrication d’automobiles avec du fil de fer pour les enfants, puis des fourneaux pour les femmes. Il a même vécu grâce aux grillades.
L’encadrement au sien de l’Union malienne des aveugles en rempaillage de chaises, lui a permis d’être autonome dans la vie comme à beaucoup d’autres souffrant du même handicap.
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En effet, l’Agence Internationale pour la Prévention de la Cécité rapporte qu’en 2020, environ 2,2 millions de personnes au Mali souffraient de perte de vision, dont 170.000 étaient aveugles, les femmes représentant 52% de la population touchée.
«J’achète les fils puis je mets le châssis des chaises. Ce n’est que par la suite que je procède au rempaillage». Il revend les chaises à 3.500 francs CFA l’unité. Mamadou Sogoré estime que «ce métier lui a tout donné».
Aboubacar Diawara est un ami d’enfance de Mamadou Sogoré, pour lui, «Mamadou Sogoré collabore avec tout le monde. Il est souvent sollicité pour rempailler les chaises» témoigne son ami qui espère que «les gens le soutiennent davantage surtout pour la qualité de son travail».