Selon Reuters, citant une source algérienne, Alger compte expulser 105 Maliens soupçonnés de lien avec le groupe terroriste Ançar Dine que dirige le Malien Iyad Ag Ghali. La source algérienne expliquant qu’il s'agit d’«une décision du tribunal d’Alger».
Si l’opération d’expulsion se confirme, ce sera une première de la part de l’Algérie. Elle viendra confirmer les liens réels entre Alger et de nombreux groupuscules terroristes de la région sahélo-saharienne et plus particulièrement celui d’Ançar Dine dont le dirigeant, Iyad Ag Ghali est considéré comme proche d’Alger. Traqué par la force multinationale au Mali, Iyad trouve souvent refuge dans l’extrême nord malien à la frontière algérienne et même en plein territoire algérien, selon diverses sources.
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Rappelons que le groupe d’Ançar Dine d'Iyad Ag Ghali est derrière de nombreuses attaques terroristes qui ont frappé aussi bien les Forces armées maliennes (FAMA), la force française Barkhane, les Casques bleus de l’ONU et des civils maliens.
Par ailleurs, Iyad Ag Ghali dirige aussi le regroupement des groupes terroristes du Sahel qui ont fusionné sous la bannière de «Jamaat Nusrat al-islam wal-muslimin» («Groupe de soutien de l’Islam et des musulmans (GSIM)»), une coalition de mouvements armés sahéliens opérant sous la bannière d’Al-Qaeda et devenue l’organisation la plus meurtrière de la région. Ce regroupement avait dressé l’année dernière une liste de 11 pays «ennemis»: Tchad, Niger, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Sénégal, Etats-Unis, France, Allemagne, Suède et Pays-Bas.
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Cette nébuleuse associe plusieurs noms de dirigeants terroristes présents dans l’espace sahélo-saharien, dont le Malien Amadou Kouffa et l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.
Notons toutefois que depuis l’avènement d’Emmanuel Macron à la tête de la France, Paris n’a cessé de condamner le rôle d’Alger dans la situation d’instabilité au nord du Mali. Mieux, durant ces dernières semaines, Paris est passé à l’acte en traquant les jihadistes jusqu’à la frontière algérienne. Une attaque menée dans la région de Tinzaouatène à la frontière algérienne a permis dernièrement la liquidation de nombreux dirigeants d’Ançar Dine, dont Malick Ag Wanasnat, un ancien officier malien qui a fait défection en 2006 pour rejoindre la rébellion touareg et le groupe d’Iyad Ag Ghali.
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En frappant le groupe protégé d’Alger et à la frontière algérienne, la France avait montré sa détermination et le message semble être reçu cette fois-ci par Alger qui n’a cessé de jouer un rôle trouble au niveau du Sahel.