Vidéo. Fespaco: malgré des débuts timides, Ouagadougou affiche de belles couleurs

le360 Afrique/Ouédraogo

Le 21/10/2021 à 17h01, mis à jour le 21/10/2021 à 17h03

Vidéo72 heures après son lancement, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), malgré les contextes sanitaire et sécuritaire difficiles, impressionnent visiteurs et professionnels du cinéma.

Au Burkina Faso, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a débuté le samedi 16 octobre 2021 et se tiendra jusqu’à ce samedi 23 octobre. Malgré les contextes sanitaire et sécuritaire difficiles, la ville affiche de belles couleurs et le festival, comme à l’accoutumé, impressionne les visiteurs.

Au marché international du cinéma africain et de la télévision (MICA), site où ont lieu les rencontres entre acheteurs et vendeurs d’œuvres cinématographiques africaines, malgré l’affluence réduite, le lieu n'en est pas moins incontournable.

«Ça se passe tous les deux ans. Il faudra avoir l’occasion de passer voir les belles choses, surtout que cette année il y a une innovation particulière. L’enceinte du Fespaco est dénommée Fespaco pro et ça c’est un peu nouveau», souligne un visiteur rencontré au MICA.

«L’innovation, nous constatons qu’il y a quand même. Plusieurs chapiteaux ont été aménagés pour pouvoir abriter les rencontres professionnelles, l’exposition, les produits cinématographiques et les stands institutionnels», confie un autre.

Si cet espace vise à favoriser les transactions entre acteurs et selon les nouveaux modèles économiques de l’industrie du cinéma, il faut dire que pour nombre d’exposants, le festival, en dépit des innovations constatées, enregistre plutôt un élan timide.

«On peut dire que c’est un peu timide par rapport aux années antérieures. Mais côté nigérien, il y a beaucoup d’engouement quand même. Les gens viennent visiter notre stand.(...) ils sont intéressés par ce que nous avons amené» souligne cette exposante nigérienne, Farida Bako.

Qu’à cela ne tienne, cette timidité, pour une partie des exposants, ne saurait être un obstacle aux échanges. En provenance de Dakar, cette délégation de la société anonyme de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), ne cache pas sa satisfaction. 

«C’est trois jours qui sont intenses en brassage, en interactions, en échanges. Tout à l’heure je vous parlais du métier du numérique… Déjà bien avant l'ouverture du Fespaco, il y a eu plusieurs échanges et effectivement, une fois arrivés sur place cela a décuplé. Et nous sommes en train de nous rendre compte que l’Afrique est en train de se transformer grâce au numérique», se réjouit le Dr Nafissatou Diouf.

Sentiment également partagé par les professionnels africains de la cinématographie qui ont salué, pour la grande majorité, le pari réussi de l’organisation.

«Ça se passe très bien, parce que cette année ce n’était pas évident. Le Fespaco a été reporté pour cause de Covid-19, début février. On se retrouve en octobre, ce n’était pas évident. Mais voir qu’au niveau des stands, Il y a d’autres pays et institutions qui sont là, c’est déjà à saluer», note Oumar Dagnon, producteur et réalisateur burkinabè.

Après ce report, le Fespaco tente de résister malgré le contexte de la pandémie de Covid-19. Au-delà des difficultés d’organisation enregistrées, le festival reste un rendez-vous continental majeur et entend continuer de jouer pleinement son rôle notamment dans la diffusion des œuvres cinématographiques africaines.

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 21/10/2021 à 17h01, mis à jour le 21/10/2021 à 17h03