“L’Afrique est le continent le plus exposé à la cybercriminalité. Le taux de vulnérabilité des infrastructures numériques est de 83 %, laissant une porte ouverte pour pourvoir infecter les équipements” a dit à l’AFP, James Claude, PDG de Global Voice Group, qui fournit des solutions numériques à des agences de régulation, des banques centrales, en particulier en Afrique.
Pour lui, l’Afrique doit “investir considérablement dans la cybersécurité si elle veut aborder sereinement la quatrième révolution industrielle”. La “cybersécurité est incontournable pour les 400 millions d’utilisateurs de téléphone mobiles en Afrique”.
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En Afrique subsaharienne, plus de 10 % des transactions se font par transfert ou paiement sur téléphones portables. La cybercriminalité coûte 150 millions dollars par an à l’Afrique du Sud. 650 millions de dollars au Nigeria et 250 millions de dollars au Kenya, selon les chiffres officiels fournis lors de la rencontre.
“C’est un phénomène important. C’est une menace qui peut freiner le développement de l‘économie numérique en Afrique” a martelé M. Claude.
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Les participants ont insisté sur le rôle que devrait “jouer l’État pour booster l’investissement dans la formation des jeunes et la création d’universités” dans ce domaine.