Annoncée en juillet dernier, la mutation de la succursale du groupe sud-africain Standard Bank à Abidjan en filiale, après la licence accordée par les autorités ivoiriennes, se fera avec une hausse de capital, a indiqué, sans plus de précisions, Hervé Boyer, le directeur des opérations du groupe bancaire en Côte d’Ivoire, cité par Bloomberg.
La filiale ivoirienne (dont le nom commercial est Stanbic Bank avec 12 milliards FCFA, soit 18,3 millions d’euros de capital), devenue ie 26e établissement bancaire de la place abidjanaise fourbit donc ses armes afin de mieux investir un marché local fortement concurrentiel, mais qui regorge d’importantes potentialités. Ainsi, selon Hervé Boyer, les infrastructures, les télécommunications, l’agriculture, l’exploitation minière et l’énergie sont les secteurs de prédilection ciblés par la filiale de Standard Bank.
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Si Abidjan avait été considéré comme son point de rayonnement dans la partie francophone du continent, Standard Bank lorgne désormais sur l’ensemble des pays de l’UEMOA -Union économique et monétaire ouest africaine-, l’idée étant de faire valoir la licence obtenue en Côte d’Ivoire pour l’ensemble de la zone, comme le prévoit la réglementation dans la BCEAO -Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest.
Dakar, prochain point de chute
Et le prochain point de chute visé devrait être Dakar, la capitale sénégalaise, a laissé entendre Hervé Boyer. Une perspective qu'il avait déjà évoquée fin 2015, expliquant que la mise en exploitation des premiers gisements de pétrole du pays, attendue d’ici 2021, ouvre de bonnes perspectives de développement pour le Sénégal.
Présent dans une vingtaine de pays, en Afrique anglophone et en Angola, Standard Bank est le plus important groupe bancaire du continent en termes d’actifs.
Standard Bank a réalisé en 2015 un produit net bancaire de 6,62 miliards d'euros et un bénéfice de 1,73 milliards d'euros. Le bilan total de la plus grande banque africaine ressort à 144,07 milliards d'euros.
