Dans cette effervescence sportive, la marche s’impose comme une discipline reine. Lidwine Bekale, 40 ans, en est une adepte convaincue. Pour elle, l’activité physique ne va pas sans une hygiène de vie globale. «La pratique du sport s’adosse sur une bonne alimentation», souligne-t-elle, avant d’ajouter «heureusement pour moi que je m’en sors malgré la cherté de la vie.»
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Un témoignage qui rappelle que, derrière l’enthousiasme sportif, les Gabonais doivent composer avec les réalités économiques, faisant de leur engagement une victoire quotidienne.
Si la marche séduit, le footing, lui, enflamme les week-ends librevillois. Wilfried Obame, 50 ans, incarne cette passion qui dure toute une vie. «Depuis très jeune, je suis un féru du sport», confie-t-il. «J’ai pratiqué le football et le basket. Aujourd’hui adulte, je me mets au footing chaque week-end.»
Mais au-delà de l’habitude, c’est un véritable besoin qui s’est installé. «Et quand je ne le fais pas, je me sens pas bien.» Une addiction saine, partagée par des milliers d’autres coureurs pour qui la ville devient un stade sans limites.
Au-delà du plaisir et de la performance, c’est la santé qui motive bon nombre de ces sportifs amateurs. Gertrude Ada, adepte du fitness, résume une conviction largement partagée. «Le sport nous épargne de nombreuses maladies comme l’hypertension artérielle, le stress et le diabète. C’est donc une bonne chose de le pratiquer».
Dans un contexte où les maladies non transmissibles progressent, cette conscience collective transforme la pratique sportive en acte de prévention et d’épanouissement.
D’un bout à l’autre de Libreville, ces rituels sportifs redessinent le paysage urbain. Tôt le matin ou à la faveur du couchant, les silhouettes des marcheurs et des coureurs animent les artères de la capitale. Ils sont étudiants, fonctionnaires, retraités ou entrepreneurs, mais partagent la même énergie et la même conviction celle que le mouvement est source de vitalité.
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Face à la cherté de la vie, à la sédentarité et au stress, les Librevillois ont trouvé une réponse simple, gratuite et efficace : enfiler une paire de baskets et prendre possession de leur ville. Un running boom qui n’a pas fini de faire du bien.




