Tunisie. Attentats du Bardo et de Sousse: 7 accusés condamnés à vie

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Le 09/02/2019 à 09h31, mis à jour le 09/02/2019 à 09h34

La justice tunisienne a condamné sept accusés à la prison à vie dans les procès des attentats du Bardo et de Sousse en 2015. D'autres accusés ont été condamnés à des peines allant de 16 ans à 6 mois de prison, 27 accusés ont bénéficié d'un non-lieu, et aucune condamnation à mort n'a été prononcée.

La justice tunisienne a condamné ce samedi sept accusés à la prison à perpétuité dans les procès des attentats du Bardo et de Sousse, commis en 2015. D'autres accusés ont été condamnés à des peines allant de 6 mois à 16 ans de prison; 27 autres accusés ont bénéficié d'un acquittement; aucune condamnation à mort n'a été prononcée. Le parquet a fait appel.

Pour le procès de l'attaque contre le musée du Bardo, trois accusés ont été condamnés à la prison à vie pour «homicide volontaire», «participation dans un homicide volontaire», et «agression visant le changement de l'aspect civil de l'Etat». Dans ce même procès, des peines d'emprisonnement allant d’un an à 16 ans ont été prononcées; une dizaine d'accusés ont été acquittés. Au total 25 accusés ont été poursuivis dans le cadre de l'attentat contre le musée du Bardo.

L'attaque a fait 22 morts le 18 mars 2015: un agent de sécurité tunisien et 21 touristes parmi lesquels, 4 Français, 4 Italiens, 3 Japonaises et 2 Espagnols.

Dans l'affaire de l'attaque contre un hôtel à Sousse, quatre accusés ont été condamnés à la prison à vie pour «homicide volontaire» , «participation dans un homicide volontaire» et «agression visant le changement de l'aspect civil de l'Etat». Cinq accusés ont été condamnés à des peines variant entre 6 mois de prison et 6 ans. Dix-sept accusés ont été acquittés. Au total 26 personnes ont été poursuivies dans cette affaire, 18 alors qu’elles étaient en détention et 8 en liberté.

Près de quarante personnes sont décédées dans cet attentat où un assaillant a abattu des touristes sur la plage avant de pénétrer dans un hôtel où il a utilisé grenades et kalachnikov avant d’être abattu.

Les dépositions des accusés ont mis en évidence d'importants liens entre les deux attentats, tous deux revendiqués par le groupe djihadiste de l’Etat islamique (EI, ou Daech). Certains accusés désignent un même homme, Chamseddine Sandi, comme le cerveau. Il aurait été abattu en 2016 dans un raid américain en Libye.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 09/02/2019 à 09h31, mis à jour le 09/02/2019 à 09h34