Dans une correspondance adressée au chef de l’Etat camerounais Paul Biya qui circule sur les réseau sociaux, le président du groupe Piccini, Makonnen Asmaron, émet des doutes quant à la capacité du Canadien Magil à honorer ses engagements au sujet de l’achèvement des travaux de construction du stade d'Olembé dans la banlieue de Yaoundé, la capitale.
Celui-ci fait partie des infrastructures phares destinées à accueillir les matchs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 au Cameroun. «Cette entreprise canadienne, selon nos informations, n’a ni le financement dudit projet ni la capacité de respecter les délais», peut-on lire dans ladite adresse.
«Je n’imagine pas un seul instant que le Cameroun ne puisse honorer ses engagements pour la CAN 2021 et je ne voudrais en rien nuire à cet engagement national et international», poursuit le président du groupe Piccini.
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Après la résiliation du contrat de l’entreprise italienne Piccini, initialement en charge de la construction de cette infrastructure, le chantier a été confié à Magil. Entre autres motivations avancées par le ministre en charge des Sports, narcisse Mouelle Kombi, pour justifier cette décision, l’arrêt des travaux non autorisés par le maître d'ouvrage, l’abandon du chantier, la défaillance de l'entreprise caractérisée par le non respect des engagements contractuels, etc.
Makonnen Asmaron évoque également la situation inconfortable de ses employés. «Le 27 janvier, mes collaborateurs ont été tenus en otage à Yaoundé sur les instructions du gouverneur de Yaoundé qui a décidé sans respect des règles de droit élémentaires de saisir les machines et le matériel de ma société (qui s’élève à plusieurs millions d’euros) pour le mettre à disposition de la société canadienne Magil», déplore-t-il.
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Le Complexe sportif d’Olembé, dont le marché a été attribué en décembre 2015, comprend notamment un stade de 60.000 places. Le coût initial des travaux est d’environ 160 milliards de francs CFA, pour une durée initiale de 30 mois. Des délais contractuels largement dépassés aujourd’hui. Avec le changement de période de la CAN 2021 qui aura lieu dès le mois de janvier 2021 au lieu de juin 2021, les autorités camerounaises souhaitent que l’infrastructure soit livrée en juillet 2020.