La production de pétrole du Sénégal paraît très prometteuse. Après un démarrage en juin dernier, le gisement du champ Sangomar commence à atteindre son rythme de croisière, selon les données distillées par le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop sur le réseau X. «Au cours du mois d’octobre 2024, le projet Sangomar a généré 2,82 millions de barils de pétrole brut. Ce volume s’ajoute aux 8,17 millions de barils produits entre juin et septembre, soit 10,99 millions de barils, dont 10,57 millions enlevés et commercialisés à travers 11 cargaisons au cours de ces 5 mois.»
Autre détail intéressant avancé par le ministre, «à ce jour, les 12 puits du champ sont actifs. Les prévisions de production pour ce dernier semestre sont toujours actuelles (100 000 barils par jours et 11,70 millions en 2024.»
Le gisement Sangomar est exploité par la coentreprise composée de la compagnie pétrolière australienne Woodside Energy (opérateur avec une participation de 82% du capital) avec la Société des pétroles du Sénégal -Pétrosen (avec une participation de 18% du capital). Le gisement est situé à environ 100 km au sud de Dakar et à 2 km en dessous des fonds marins. Le gisement contient également du gaz.
La production du champ Sangomar, entamée en juin dernier, constitue la première phase du développement du champ qui comprend le FPSO d’une capacité de stockage de 1,3 million de barils de pétrole et doté d’une capacité de traitement de 100.000 à 125.000 barils par jour de pétrole brut.
La plateforme FPSO Léopold Sédar Senghor a une capacité de traitement comprise entre 100 000 et 125 000 barils/jour.. DR
Les réserves récupérables du gisement Sangomar, découvert en 2014, sont estimées à près de 630 millions de barils de pétrole. De même, le gisement renferme du gaz naturel associé dont les réserves sont évaluées à 113 milliards de Nm3.
Rappelons qu’après le pétrole en juin 2024, la production de gaz du gisement Grand Tortue/Ahmeyim (GTA) devrait débuter début 2025. L’exploitation du gaz est développée par le Britannique BP avec l’Américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Pétrosen du Sénégal.
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Enfin, il faut aussi souligner qu’afin que les ressources naturelles du pays bénéficient à l’Etat et aux populations sénégalaises, les nouvelles autorités ont promis de renégocier les contrats signés sous l’ancien pouvoir, les jugeant défavorables au pays. Et à ce titre, le gouvernement a créé une commission pour renégocier les contrats pétroliers, gaziers et miniers. Cette commission est formée de hauts cadres de l’administration sénégalaise, des experts dans les domaines pétrolier, minier, fiscal et économique.
