Vidéo. Mali: les salariés des Banques et Assurances en grève

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Le 26/10/2019 à 10h14, mis à jour le 26/10/2019 à 10h17

VidéoLe Syndicat national des assurances, banques et établissements financiers et commerce du Mali (SYNABEF) observe une grève qui a pris une grande envergure depuis ce jeudi. Les salariés exigent une augmentation de 10% du salaire de base, applicable à partir de janvier 2019.

Les travailleurs du secteur financier malien ne sont pas contents et le font savoir par la manière forte. Une grève est obersvée depuis jeudi, laquelle fait suite a une demande d’application immédiate de la transposition des acquis des deux protocoles d’accord signés entre le gouvernement de la République du Mali et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) en 2014 et 2019. Dans le dit protocole, le SYNABEF demande 24% d’augmentation sur le salaire de base,

Les salariés soutiennent que le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali (APBEF), Bréhima Amadou Haïdara, avait proposé 10% d’augmentation en 2019 avec rappel à partir d’octobre et 5% en 2020.

Selon eux, le comité des assureurs avait, au cours d’une rencontre informelle, fait une proposition d’augmentation de 10% en 2019, 5% en 2020 et la relecture de la Convention collective en 2020 avec application en 2021.

Ces propositions ont été remises en cause, le lundi 21 octobre, lors de l’ouverture des travaux de la commission de conciliation, a souligné Hamadou Bah, le reponsable syndicale à la tête de ce mouvement d'humeur.

A l’en croire, les négociateurs du Patronat ont proposé aux délégués du SYNABEF d’accepter 10% en 2019 sans rappel, 5% en 2020 et la relecture de la convention collective en 2022.

Selon son secrétaire général, le syndicat des salariés du secteur financier malien, a demandé un rappel sur les 10% à partir de janvier 2019, mais cette doléance a été catégoriquement rejetée.

Finalement, le SYNABEF a renoncé au rappel en proposant 10% d’augmentation en 2019 et 10% encore en 2020. Mais, cette proposition a été qualifiée «de fuite en avant» par le Patronat. 

Le Secrétaire général du SYNABEF n’exclut pas de recourir à la grève illimitée pour obtenir satisfaction. 

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 26/10/2019 à 10h14, mis à jour le 26/10/2019 à 10h17