Gabon: les pièces autos recyclées valent de l’or... mais pas au prix de la sécurité

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Le 16/12/2023 à 16h35

VidéoÀ Libreville, des centaines de véhicules jugés trop vieux ou carrément hors d’usage finissent à la casse de Mindoumbé. Finissent? Pas tout à fait. Les pièces détachées font l’objet d’un négoce qui peut rapporter gros. Mais attention à la sécurité.

Bruit assourdissant, flaques d’huile au sol, fumée qui s’élève au ciel et carcasses qui s’amoncellent à perte de vue... C’est dans cet univers que travaillent Bamba et ses équipes. Leur tâche consiste à donner une seconde vie aux pièces des véhicules devenus épaves et par conséquent bons pour la casse. «Nous achetons d’anciens modèles de voiture que nous dépiécons et aux propriétaires d’anciennes voitures à la recherche de pièces recyclée» affirme Bamba Sekou, un des responsables du marché de la casse à Libreville.

Les pièces auto de seconde main sont visiblement plus cotées que les pièces neuves. Elles dominent le marché et séduisent davantage de propriétaires de voitures, comme Mapangou.

Parti de la ville de Koulamoutou, à plus de 600 Km de Libreville, cet enseignant à la retraite est venu se ravitailler sur ce marché d’occasion pour sauver sa Mitsubishi L200.

Mais le succès de ce business garantit-il forcément la qualité des produits mis en vente? «Quand je prends une pièce et l’adapte à mon véhicule pendant 4, voire 5 ans, c’est qu’elle est valable. Pour trouver des anciennes pièces, il faut aller aux casses. Parce que la plupart de ces pièces ne sont plus fabriquées» explique, Mapangou.

Les prix de ces pièces (entre 30 à 70 % moins élevés) sont accessibles à toutes les catégories de consommateurs. De plus, on trouve des pièces de réemploi pour la majorité des grandes marques de constructeur automobile tels que Toyota, Peugeot, Renault ou BMW.

«A Libreville, Ce qui fait que très facilement on retrouve plus facilement les pièces des voitures qui sont les plus utilisées. Mais pour d’autres marques telle que Mitsubishi, ça prend un peu de temps avant de trouver preneur» renchérit Bamba, responsable de la casse.

«Quand toutes les pièces vendables sont écoulées, on procède au découpage du châssis de la voiture qui sera revendu au kilo avant d’être fondu et recyclé» Conclut, Bamba.

Une voiture contient, en moyenne, plus d’une centaine de pièces revendables, en plus du moteur. D’une manière générale, aucune pièce touchant à la sécurité du véhicule ne peut être recyclée.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 16/12/2023 à 16h35